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Tuesday, August 5, 2008

Wrestle

The group of laborers seated at noontime with their open dinnerkettles, and their wives waiting,
The female soothing a child .... the farmer's daughter in the garden or cowyard,
The woodman rapidly swinging his axe in the woods .... the young fellow hoeing corn .... the sleighdriver guiding his six horses through the crowd,
The wrestle of wrestlers .. two apprentice boys, quite grown, lusty, goodnatured, nativeborn, out on the vacant lot at sundown after work,
The coats vests and caps thrown down .. the embrace of love and resistance,
The upperhold and underhold -- the hair rumpled over and blinding the eyes;
The march of firemen in their own costumes -- the play of the masculine muscle through cleansetting trowsers and waistbands,
The slow return from the fire .... the pause when the bell strikes suddenly again -- the listening of the alert,
The natural perfect and varied attitudes .... the bent head, the curved neck, the counting:
Suchlike I love .... I loosen myself and pass freely .... and am at the mother's breast with the little child,
And swim with the swimmer, and wrestle with wrestlers, and march in line with the firemen, and pause and listen and count.

(Walt Whitman, extrait // excerpt, Leaves of Grass)

Tuesday, June 10, 2008

Promotion

Quant à toi, mort, et toi, amère étreinte de la mortalité...il est vain d'essayer de m'effrayer

Pour accomplir sa tâche sans sourciller arrive l'accoucheur,
Je vois la main experte qui presse, reçoit, soutient,
Je m'étends au seuil des exquises portes flexibles...j'observe la sortie, j'observe la délivrance et la libération

Quant à toi, cadavre, je pense que tu fais un bon fumier et ne m'en offusque point,
Je sens le doux parfum des roses blanches qui s'épanouissent,
Je touche les lèvres feuillues...je touche les seins satinés des melons.

Quant à toi, vie, je crois que tu es le résidu de maintes morts,
Nul doute que je ne sois moi-même déjà mort dix mille fois.

Je vous entends murmurer là-bas, ô astres célestes,
Ô soleils...ô herbe des tombes...ô transferts et promotions perpétuels...si vous ne dites rien, comment puis-je dire quoi que ce soit?

De l'étang vaseux au fond de la forêt d'automne,
De la lune qui suit la pente abrupte du crépuscule gémissant,
Dansez, éclats de jour et de nuit...dansez sur les tiges sombres qui croupissent dans la fange,
Dansez au son de la plainte inarticulée des branches sèches.

Je m'élève au-delà de la lune...je m'élève au-delà de la nuit,
J'aperçois dans ce chatoiement blafard le reflet des rayons du soleil,
Et débouche sur le foyer immuable, au-delà de ses rejetons, grands ou petits.

(Walt Whitman, extrait // excerpt, Feuilles d'herbe // Leaves of Grass, trad. // transl. E. Athenot)